5 choses que vous ne savez (peut-être) pas sur les plages du Débarquement de Normandie

Utah, Omaha, Gold, Juno et Sword. Derrière leurs noms de code, les plages du débarquement de Normandie cachent autant d’histoires que d’hommes qui ont foulé leur sol ce matin du 6 juin 1944. Émotion, acte de bravoure ou encore retour aux sources, à l'occasion des 80 ans du Débarquement, France.fr dévoile quelques-uns des secrets de ces hauts lieux de la mémoire de la Seconde guerre mondiale.

Un parachutiste dans la légende à Utah Beach

La plage de la Madeleine, plus connue aujourd’hui sous le nom d’Utah Beach, n’était initialement pas prévue dans le plan de débarquement des alliés. Elle fut ajoutée par la suite pour sa proximité avec le port de Cherbourg ainsi qu’avec la zone de débarquement aérien, et plus particulièrement Sainte-Mère-Église, l’une des premières communes libérées de France. Le nom de ce village est aujourd’hui lié à celui de John Steele, le parachutiste américain resté accroché au clocher de l’église lors du débarquement et dont l’histoire a été immortalisée par le film Le jour le plus long. On peut toujours apercevoir sa silhouette suspendue au clocher où un mannequin lui rend hommage.

Émotion et capsule temporelle à Omaha Beach

Ici, l’émotion est palpable. "Omaha la sanglante" porte le souvenir du lourd tribut payé par l’armée américaine le 6 juin 1944. Et l’émotion monte d’un cran au cimetière américain de Colleville-sur-Mer où quelque 9 387 croix blanches se détachent sur le gazon vert et le bleu du ciel et de la mer. Dans cette enclave américaine sur le sol français, plusieurs monuments et jardins rendent hommage aux combattants de la Seconde guerre mondiale. Sur une dalle de granit rose, une plaque en métal saluant la mémoire du Général Eisenhower dévoile une capsule temporelle scellée enterrée dans la pelouse. Il faudra attendre le 6 juin 2044, soit un siècle après le débarquement, pour que son contenu soit révélé.

Cimetière américain de Colleville-sur-Mer (Lien externe)

Retour aux sources à Juno Beach

Affectée aux Canadiens, la plage de Juno Beach vit débarquer 9 000 soldats britanniques et 14 000 canadiens. Parmi eux, le North Shore Regiment, un bataillon d’infanterie implanté au Nouveau-Brunswick et composé en partie d’Acadiens, des descendants de colons français venus s’installer sur ce territoire nord-américain au XVIIe siècle. Ils libérèrent notamment le village de Saint-Aubin-sur-Mer, qui chaque été leur rend hommage lors d’un festival baptisé "La semaine acadienne". Le Centre Juno Beach, à Courseulles-sur-Mer, permet de mieux comprendre l’engagement des Canadiens ayant participé au combat et à l’effort de guerre.

Centre Juno Beach (Lien externe)

Opération "Mulberry" à Gold Beach

Le débarquement sur la plage de Gold Beach mené par les troupes britanniques au matin du 6 juin 1944 n’est que la première étape d’une opération de plus grande envergure à Arromanches. Sous le nom de code "Mulberry", ce n’est rien de moins que la construction d’un port artificiel qui débute dès le 7 juin face à la ville. En 100 jours, ce sont ainsi quelque 400 000 soldats, 4 millions de tonnes de matériel et 500 000 véhicules qui sont débarqués afin de mener à bien cette mission. Une épopée que retrace le musée du Débarquement d’Arromanches, installé sur le bord de mer, face aux vestiges de cette réalisation titanesque.

Musée (Lien externe) du Débarquement d'Arromanches (Lien externe)

Dans les lignes ennemies à Sword Beach

Le camp adverse avait-il eu vent de la préparation d’une attaque par la mer ? En tout cas, la sécurité de la zone, et plus largement celle de toutes les côtes du nord de la Norvège au sud de la France, avait été renforcée par la construction du Mur de l’Atlantique, un système de fortifications érigé par les Allemands. À Ouistreham, face à Sword Beach, un ancien poste de direction de cette fortification a été entièrement reconstitué. Sur 5 niveaux, on plonge dans la vie des lignes ennemies : chambrées, salle de transmission radio, infirmerie, armurerie, etc. Depuis le poste d’observation, on scrute l’horizon. Ne serait-ce pas un navire que l'on aperçoit au loin ?

Le Grand Bunker - Musée du Mur de l'Atlantique (Lien externe)

Se rendre sur les plages du Débarquement, en Normandie